mardi 4 novembre 2008

Les Races ? N'existe pas ... !

Je vous parlais dernièrement de certaines races disparues ou inconnue.
Voilà que je retrouve un article qui nous donne l'occasion de méditer sur le sujet ...
Un article paru en février 2004 dans Cheval Magazine rédigé par Jean-François Ballereau ... dont en voici le copié-collé !

Beaucoup croient pouvoir déduire la race d'un cheval de sa seule apparence.



Un modèle grand, fin et vif est forcément un pur-sang !
Une monture de petite taille et quasi blanche ne peut-être qu'un camargue ...
Et les tachetés sont forcément des appaloosas ! Mais, sait-on exactement ce qu'est une race ? Méfions-nous des déductions hâtives.



Si l'on s'en tient à la définition donnée par Liliane Bodson, de l'université de Liège, une race est un " groupe d'animaux appartenant à la même espèce, possédant un certain nombre de caractère communs et pouvant transmettre à leurs descendants ".
Il s'agirait donc d'une sorte de sous-espèce. Mais à quoi sont dus les 'caractères communs ' de ses sujets ?
A l'origine, ces différences avec le reste de l'espèce ont été forgées par les conditions d'existence imposées par un environnement particulier : climat, végétation, géographie ... toutes les caractéristiques de ce qu'on appelle un berceau de race.

L'impact du berceau sur la race est considérable.
Les gras herbages des collines du Perche ont façonné l'imposant percheron.
A l'opposé, la maigre et pauvre végétation des îles Shetland - pays au climat des plus rudes - a forgé le minuscule mais robuste shetland.
Un cheval du Perche emmené sur ces îles aurait bien du mal à y survivre, en ne disposant parfois que d'algues pour toute nourriture. Et un shetland lâché dans une riche prairie du Perche a plus que des chances de se retrouver rapidement fourbu.



On pourrait faire défiler une longue liste de régions ayant forgé une race ou une autre, tels la Frise, le Connemara ou encore la Franche-Comté.
Et la Camargue ? C'est le lieu par excellence où l'on a pris une grande conscience de l'importance du berceau. A l'instar d'une AOC, seuls les chevaux nés dans le delta du Rhône portent ce nom et sont inscrits au stud-book ! Ceux de la même race venus au monde ailleurs doivent se contenter de la dénomination camargues 'hors berceau'.



Voilà qui est simple, clair et net ? Et bien non ! Il ne faut pas se fier aux apparences. Les races demeurées identiques depuis très longtemps, comme le shetland ou l'islandais - protégés par leur insularité -, sont très rares. Car, depuis l'Antiquité, l'homme s'est toujours ingéré dans la reproduction des chevaux, en modifiant par intérêt, à coup de croisement multiples, les "caractères communs transmissibles à la descendance". Et il continue de le faire ...



Les croisements les plus fameux ont été ceux opérés avec des pur-sang arabes - les premiers à avoir été sélectionnés -, qui ont donné leurs caractéristiques à quantité de races actuelles. C'est le cas du haflinger, du percheron et du connemara, trois exemples de modèles toujours produits dans un "berceau". Mais c'est également le cas du peur-sang anglais, que l'on retrouve partout à travers le monde ! Ce cheval "roi des champs de courses" est élevé indifféremment dans les prairies normandes, les blue grass du Kentucky, la pampa argentine ou encore les pâtures australiennes...
Alors, sans berceau, appartient-il malgré tout à une race ?
Si l'on s'en tient à son aspect physique et à ses performances (pour lesquelles il est produit et entretenu), on peut répondre par l'affirmative. Et si cette race est homogène, c'est tout simplement parce que des reproduteurs sont sans cesse vendus et transportés d'un pays, d'un continent à un autre.



Mais il est d'autres types d'interventions de l'homme, dans la reproduction des chevaux, qui peuvent totalement transformer, boulverser ce qu'on appelle couramment une race, et cela en seulement quelques décennies.
Ainsi l'appaloosas que nous connaissons aujourd'hui n'a plus rien à voir avec la race de chevaux créée et élevée par les Indiens Nez-Percés, dans le berceau bien particulier qu'est la vallée de la rivière Palouse.



Pourquoi ?
Parce qu'au début du XXè siècle, les appaloosas avaient pratiquement disparu.
Jusqu'à ce qu'un éleveur blanc s'intéresse à eux. Etant parvenu à se procurer quelques unes des dernières juments tachetées, il les fit couvrir par un ... étalon arabe. Nous revoilà dans les croisements,c'est à dire des modifications des "caractères communs transmissibles à la descendance". Et la suppression - ou l'oubli - de l'importance du berceau, puisque, très rapidement, on a élevé des chevaux tachetés un peu partout aux Etats-Unis.
A l'ouverture du stud-book de la race, chaque sujet enregistré devait répondre à un certain nombre de critères ( blanc de l'oeil visible, sabots striés de noir et de blanc, crin rare, etc...) Des critères qui ont finalement dû être ignorés, car de nouveaux croisements - particulièrement avec des quarter horses donnant une puissante arrière-main - ont encore fortement modifié ce qui n'a plus rien à voir avec une race stable ...



Venons-en maintenant aux "races" qu'on pourrait qualifier de "fantômes"; celles des chevaux de couleur. Le seul caractère commun aux sujets de race pinto, par exemple, est la couleur de leur robe, marquée de larges taches. Mais il es dû à un phénomène génétique et ne se transmet par régulièrement. On a ainsi souvent vu une jument alezane,née de parents appaloosas,enregistrée dans le stud-book de la race parce qu'elle portait une minuscule tache sur la croupe ou l'encolure et parce qu'elle pouvait tout de même produire des poulains tachetés ...



Un seul "caractère commun" et non systématiquement transmissible ; nous voilà un peu à côté du concept de race énoncé plus haut ! Et il inutile de parler de la "race" palomino, que certains Américains tentent de fixer depuis des décennies, en ne parvenant à faire naître que très occasionnellement un sujet à la robe dorée ...
Restent les races "décidées" par la volonté de l'homme, mais n'existant que sur le papier,tels le selle français ou le poney des Amériques, pour ne citer que celles-là. Les sujets de ces races n'ont bien souvent entre eux que peu ou pas du tout de 'caractères communs'.



Après cela, on peut se dire que les seules vraies races, selon la définition de Liliane Bodson, sont celles vivant dans un berceau précis, tel que le Perche, l'Andalousie ou la Camargue. A voir !

Au cours du temps, bien des sangs différents ont été introduits dans ces régions.
Et rien ne permet d'affirmer que cela ne se reproduira pas. Même si ce n'était pas le cas, les activités humaines ne cessent de modifier les écosystèmes - pollution, déforestation,cultures ... - obligeant les chevaux à s'adapter, à évoluer, comme l'espèce n'a cessé de le faire, d'eohippus à equus caballus.



Une race n'est donc rien moins que fugace, sinon inexistante. Et le mot lui-même est encore trop trompeur, trop vague, et donc trop vide.

L.Ollivier, généticien à l'INRA, l'a défini ainsi : "Une race est une population infiniment nombreuse, non sélectionnée, fermée à tout apport extérieur, et où les unions se font au hasard", écrit-il, avant de préciser : " Une population satisfaisant à ces conditions est une race "idéale", car ces conditions ne sont presque jamais toutes remplies".

Nous y voil bien : une race, ça n'existe pas !
Qu'ajouter ?
Ah! Si! Que pour notre bonheur, avec ou sans races définissables,....
Les chevaux existent bien ...
Et sont magiques .... !

mercredi 22 octobre 2008

La Saint Hubert ! !

La fête de Saint Hubert ...

... rime dans nos esprits de cavaliers avec retrouvailles, rencontres, manifestations et festivités.



De très nombreux centres équestres célèbrent cette occasion.
La journée se décline par une promenade, accompagnée de cors de chasse ou d'un enregistrement musical, par une messe suivie d'une bénédiction des animaux, par des animations diverses ou concours intimes ...
Et c'est avec plaisir que petits et grands cavaliers s'y fixent rendez-vous.
Mais c'est aussi avec soin qu'ils préparent leurs montures ... et leurs tenues vestimentaires !

Les chevaux sont parés comme pour participer à un grand concours. Mais cette fois, pas de stress, juste du plaisir. Les étrilles s'activent dans les écuries et les brosses virevoltent joyeusement. Les pinceaux donnent aux sabots un brillant parfait, les crinières plus soyeuses que jamais semblent presque irréelles ...
N'est-ce pas là la magie de la fête de Saint Hubert ?
Texte et photos : L.Denis André LAMBOTTE et J.L.CALAY

Un dossier sur la Saint Hubert ! Pourquoi pas ?
Puisque ce Saint est fort honoré dans notre pays et que les fêtes de Saint Hubert s'étalent d'octobre à novembre dans toute la Wallonie.

La légende de Saint Hubert

Selon les termes d'une ancienne oraison populaire, Hubert, prince d'Aquitaine à l'époque de l'empire franc, délaissait le chemin de la foi chrétienne pour les sentiers de la chasse lorsqu'il eut un jour " l'avantage de voir Jésus crucifié entre les bois d'un cerf ".
Cette vision le détermina à se convertir et à s'engager dans la voie du sacerdoce.
Ainsi commence la célèbre légende du premier évêque de Liège, patron des chasseurs, un des saints les plus populaires du calendrier catholique.



Le culte de saint Hubert - chasseur s'était surtout développé sous l'influence des amateurs de vénerie, autrement dit les aristocrates, pour qui la chasse, préfiguration de la guerre, était l'occasion de faire valoir leurs vertus de classe :
la bravoure, l'intrépidité, la virtuosité dans le maniement des armes.
La chasse jouait donc un rôle important dans la culture aristocratique.

Hubert, né vers 665, succède, comme évêque du diocèse de Tongres, à saint Lambert, qui venait d'être assassiné. Entre 716 et 718, saint Hubert a posé l'acte le plus important de sa carrière épiscopale, à savoir, la translation solennelle des reliques de saint Lambert de Maastricht à Liège.
L'épiscopat de saint Hubert marque donc un tournant décisif.
Très tôt, dans la tradition liégeoise, le prélat est apparu comme se trouvant à l'origine de la fortune historique de Liège.
Notons que, dès son vivant, sa réputation de sainteté était grande.

Il mourut le 30 mai 727. Seize ans après sa mort, le 3 novembre 743, eut lieu l'élévation de son corps, qui est transféré devant le maître-autel de la basilique.
C'était, d'après les idées du temps, l'équivalent de la canonisation ou la reconnaissance officielle de la sainteté.
Le 30 septembre 825, l'évêque Walcaud fit transporter le corps tout entier de saint Hubert, de Liège à Andage.
Vu l'importance exceptionnelle de la forêt d'Ardenne, au temps des Carolingiens, saint Hubert a connu une histoire extraordinaire.
Saint-Hubert avait à peine pris possession de sa nouvelle demeure qu'il devenait, pour ainsi dire d'emblée, le véritable roi du pays.

Devenu le patron de l'Ardenne, c'est-à-dire d'une contrée entièrement vouée à la chasse, quoi d'étonnant qu'il fut considéré, sans tarder, comme le patron des chasseurs.
Très tôt, saint Hubert devint le guérisseur de la rage, la terrible maladie, transmise surtout par les chiens. Très rapidement, saint Hubert se fait connaître d'abord des doyennés de Bastogne, de Behogne et de Graide, puis des diocèses voisins. Il franchit les frontières à l'est et à l'ouest.

Saint Hubert est en fait le saint des chasseurs ( à courre ). Il usurpe en quelque sorte le rôle de Saint Georges qui lui est le véritable saint des cavaliers et dont la fête est en avril.





La Saint-Hubert à la Chapelle Sainte-Anne à Harzé




C'est en 1973 à l'occasion du championnat de Belgique des sonneurs de trompes de chasse et d'une reconstitution de chasse à courre avec la meute et le rallye du Baron Janssen, que Raymond Gérard, fit la connaissance du Bourgmestre Joseph Bonmariage, lors du souper organisé au château du Harzé.
A cette occasion, Joseph Bonmariage vanta les beautés de la chapelle Sainte Anne des Pouhons et de son site magnifique.
Il n'en fallait pas plus pour décider Raymond Gérard et le Bourgmestre à organiser dans ce cadre exceptionnel une première Saint-Hubert libre de out caractère mercantile.
Ce qui fut dit fut fait : le départ des chevaux se fit à la ferme Mine de Harzé et l'abbé René Monford célébra la messe dans la chapelle où, à l'époque, tous les cavaliers et sonneurs pouvaient prendre place.

C'est ainsi que débuta ce que l'on peut appeler une tradition, un rendez-vous incontournable pour tous les amis des chevaux :






La Saint-Hubert à la Chapelle Sainte Anne des Pouhons à Harzé


Le 17 juin 1994, sous l'impulsion de Joseph Bonmariage, l'ASBL Les Amis de la Chapelle Sainte Anne des Pouhons voyait le jour.

Le but de l'asbl est depuis lors, de maintenir le site en bon état, d'y apporter les aménagements nécessaires et de restaurer la chapelle qui date du XVI siècle.

Grâce aux Saint-Hubert successives, l'asbl a pu réaliser son objectif.



Ces dernières années la St Hubert ne rassemble pas loin de 350 à 400 chevaux, cavaliers et attelages, sans compter la centaine de chiens, chats et autres compagnons à quatre pattes.







Le dimanche 9 novembre 2008, nous vous donnons rendez-vous à la Chapelle Sainte Anne des Pouhons pour la 35ème SAINT HUBERT.



A 11H15' La Bénédiction des animaux sera célébrée par Monsieur le Curé d'Harzé accompagné des sonneurs de trompes.
Après la bénédiction et le défilé des cavaliers et des attelages, le barbecue géant, la soupe de chasse et la potée vous serons servis comme chaque année par les Amis de la Chapelle et leurs Sympathisants sans oublier le Pecket de St Hubert et le Vin Chaud.
Venez-y nombreux ...

jeudi 16 octobre 2008

... Météo oups ! ...



Article intéressant rédigé par Un Guide Nature, Nicole de Jamblinne ...
car la météo nationale tente chaque fin de semaine de nous décourager d'entreprendre une randonnée le Week-End.
Et pour prévoir le temps, il y a encore mieux ... C'est l'observation de ...
Dame Nature !
Trois siècles avant Jésus-Christ, Aristote, dans son traité de météorologie, parlait des animaux indicateurs de temps.

Les animaux les plus sensibles aux variations de la météo sont ceux dont la survie dépend des variations climatiques, comme les insectes et les oiseaux.
Les insectes détectent les phénomènes qui précèdent le changement de temps : humidité de l'air, variation de la pression et de l'électricité atmosphériques, afin de pouvoir trouver refuge avant la pluie.

L'animal météo par excellence :



La grenouille reinette, déjà connue dans la Chine ancienne, est présentée dans un bocal à demi rempli d'eau et muni d'une échelle.
Elle grimpe aux barreaux en signe de beau temps mais si elle reste au fond de l'eau c'est pour se protéger des intempéries à venir.
Dans la nature, comme dans son cruel bocal, elle va chercher en hauteur les insectes dont elle se nourrit et en restant sous l'eau lorsque les insectes eux-mêmes sont allés se cacher en vue des intempéries.
Si les grenouilles coassent bruyamment à la nuit tombante, vous pouvez tranquillement installer votre bivouac dans la nature : beau temps assuré pour la nuit .

" Hirondelle qui vole haut, le temps sera beau,
hirondelle volant bas, la pluie arrivera "

dit le dicton populaire.

L'hirondelle niche dans les fermes où elle construit son nid de boue accroché au plafond des étables. A l'écurie et dans les fermes, observez donc les hirondelles : par beau temps, elles volent en hauteur pour rechercher les insectes et rasent le sol juste avant l'orage, lorsque les insectes cherchent un refuge.



Les moucherons lorsqu'ils se rassemblent avant le coucher de soleil et tournoient dans l'air annoncent le beau temps du lendemain.

En Picardie, on dit que si la coccinelle, placée sur votre doigt s'envole, il fera beau demain.

La nuit, le hululement du hibou, annonce le beau temps. De même si, de jour, les oiseaux s'envoient des chants d'un arbre à l'autre.



" Lorsque le ver de terre apparaît sur le chemin,
la pluie n'est pas loin "

dit le diston.

Observez les animaux qui se déplacent à même le sol :
les vers de terre, escargots et limaces, particulièrement sensibles à l'hygrométrie de l'air, sont d'excellents indicateurs de temps, car leur peau se déshydrate rapidement, ils restent cachés lorsque l'air est sec et sortent avant la pluie quand le taux d'humidité ambiant augmente.
Si les limaces transportent de l'herbe c'est pour constituer des réserves, en prévision d'une sècheresse.



" Araignée du matin chagrin,
araignée du soir espoir "

ce dicton aussi a un rapport avec la météo.

L'araignée a horreur de l'eau et n'ira pas se promener sur une toile garnie de rosée et chacun sait que la rosée du matin augure d'une belle journée.
Inversement, une toile sèche le matin, indique un mauvais temps à venir.
Donc : araignée du matin ( pas de rosée ) chagrin en prévision de pluie et araignée du soir espoir, car cette prédatrice ne sort chasser le soir que si la mauvais temps n'est pas à craindre.
Si l'araignée s'affaire à consolider sa toile, attendez-vous à du vent.
Si elle reste cachée, la pluie est à craindre.

Les abeilles sont sans doute les insectes les plus sensible ( c'est pourquoi ils dépérissent dans notre siècle de pollution ). Leur observation a valu un prix Nobel au naturaliste Karl van Frisch.
Si elles rentrent bien vite au rucher, prévoyez un abri au plus tôt, car l'orage n'est pas loin. L'activité des insectes augmente avec une température chaude et humide.



La transpiration de votre cheval qui s'évapore mal, les attire et vous en faites les frais !

Avant l'orage, votre cheval donne des signes d'énervement et d'inquiétude et l'âne brait plus qu'à l'ordinaire.
Si les bovins eux-mêmes semblent inquiets, bondissent et se reniflent, regagnez le gîte au plus vite, car l'orage se prépare.

Heureusement " Pluie du matin n'arrête pas le pèlerin " ,



Investissez dans un bon imperméable et sellez votr cheval quelque soit le temps, car votre compagnon préfère une promenade sous la pluie que l'inactivité.

Article inspiré par celui de Claude Lux pour l'Estafette n°93 ainsi que l'hipponews n°365 octobre 2008

mercredi 17 septembre 2008

Un pré : Le Paradis Terrestre ... !

Les abris pour chevaux dans les prairies sont souvent délaissées
par nos chères montures car ils ne possèdent pas toujours la
"climatisation" adaptée aux caprices de notre météo.
C'est ainsi que nos chevaux préfèrent souvent, à notre grand étonnement,
un bouquet d'arbres pour y avoir l'ombre du soleil, la petite brise
agréable et parfois même le " parapluie " qui atténue la violence de certaines averses.

Une banale clôture peut être remplacée par une haie vive composée de plusieurs arbustes attirant les oiseaux.
Ceux-ci pourront y nicher et se délecter de nombreux insectes qui embêtent nos fidèles destriers.
Cela devient la cerise sur le gâteau, le 5 "étoiles", presque le paradis...

Ces arbustes enourant le pré pourront aussi donner l'ombre tant recherchée selon l'heure de la journée et la chaleu torride de certains étés :
le climat change, autant s'y préparer !
Quel arbre choisir ?
J'ai toujours aimé le feuillage et la ramure dense du tilleul mais
sa croissance est assez lente comme celle du charme.
Le merisier(ou cerisier sauvage) possède une croissance rapide :
l'amande du noyau est dite toxique pour l'homme mais je suppose qu'elle est sans risque pour le cheval et qu'il n'en mangera pas...
surtout si l'herbage est suffisant.

Le saule blanc est de croissance rapide aussi et atteint 15 à 20 m de hauteur,
ainsi que le saule pleureur aux nombreuses variétés hybrides.

L'arble blanc ou sycomore, l'érable plane sont des arbres à croissance rapide.
10 à 12 m de haut en 20 ans.
Je n'ai pas trouvé de contre-indication quant à l'éventuelle toxicité de ces arbres mais il est évident que si votre cheval possède le "vilain tic" de ronger l'écorce, il faut trouver un moyen de l'en empêcher pour protéger votre cheval... mais l'arbre aussi !

Par contre, je ne conseille pas le chêne, dont les glans tombés sur le sol contiennent des substances qui peuvent incommoder les chevaux.
Je ferai la même remarque pour certains arbres fruitiers : les fruits tombés sur le sol et mangés en trop grande quantité peuvent provoquer soit des maladies de peau soit des dérangements digestifs à des degrés divers.

Ces bouquets d'arbres seront plus efficaces au milieu du pré ou du moins assez loin des clôtures.
Quant aux haies vives, le choix se porte sur un mélange de prunellier (épine noire), d'aubépine (épine blanche), du sureau, de noisetier, de sorbier (dont les baies fraîches sont suspectes pour l'homme), de viorme lantane (viburnum lantan L.) à ne pas confondre avec le viorne obier (viburnum opulus L.) qui, lui, est toxique (baies, écorce, feuilles).
Durant les premières années après la plantation, il faudra protéger ces arbrisseaux des dents gourmandes des chevaux...

Un peu de courage pour planter, de la patience pour les voir grandir,
un peu de chance avec le climat ( pas de grande sècheresse ni de gelées sévères)
et vous verrez vos chevaux s'épanouir dans leur PARADIS ! !

Le pré ... " 4 étoiles " pour mon cheval
n'est pas seulement un pré d'herbes appétissantes,
c'est aussi un lieu de vie et parfois de repos .


Texte : Anne-Christine Marlier extrait d'hipponews 09/2008

vendredi 12 septembre 2008

Les Races & Elevage...

Le Mérens

Robe de jais et tempérament d'acier, le mérens séduit un nombre grandissant de cavaliers de loisirs. Ce petit cheval noir venu des Pyrénées appartient à une race en pleine expansion.

Des ses origines montagnardes , le mérens
a gardé un caractère bien trempé, une grande rusticité et un pied agile.
Mais sa beauté n'est pas le moindre de ses atouts.

Le mérens est né dans les Pyrénées françaises et, plus précisément, dans l'Ariège. La vie en altitude (entre 2000 et 2500 m), en terrain accidenté et caillouteux, l'habitude des hivers froids et des étés très chauds et orageux en ont fait un cheval rustique bien peu émotif.

Fort, agile, endurant, peu émotif, le mérens s'adapte aussi bien à l'équitation d'extérieur qu'à l'attelage, disciplines où il se distingue de plus en plus souvent.

Il donne une impression générale de force et de rondeur harmonieuse.
La tête est bien proportionnée, expressive et élégante.
Les yeux vifs et doux, en amande, encadrent un front large et plat.
Les oreilles sont petites et bien dessinées.
Le chanfrein est droit ou légèrement busqué, le bout du nez plutôt carré.
L'encolure, de taille moyenne, est bien orientée et bien plantée dans une avant-main forte, éclatée. Le garrot se prolonge loin sur le dos, qui est large et bien soutenu.
L'arrière-main est généreuse et musclée, la croupe ronde.
Les membres sont droits et solides, avec de belles articulations et des pieds en corne noire remarquablement durs.

Taille

1.47 m pour les mâles et 1.45 m pour les femelles

Robe

Noir zain.
Le poil est soyeux sur une peau fine, les crins abondants,
rêches, souvent crêpelés et une crinière parfois double.

L'élevage en liberté et en altitude a développé chez lui, la capacité de réagir calmement
et intelligemment aux difficultés et aux imprévus.
C'est là une qualité inestimable en extérieur.
Le mérens d'origine est un cheval très courageux, au tempérament doux et gentil.
Quelques croisements peu sélectifs à l'époque où l'on s'efforçait de relancer la race ont introduit des sujets au caractère moins facile, mais la sélection actuelle met l'accent sur la gentillesse.



Autrefois considéré comme un poney rustique régional, il est aujourd'hui un cheval de race.

Ce petit cheval ariégeois existe depuis plus d'un siècle.
On trouve ce "petit noir" sur des photos datant du début du XXe siècle.
Il était alors employé essentiellement aux travaux des champs
dans cette belle région des Pyrénées.
Comme bien d'autres chevaux de travail, il fut menacé d'extinction
par la mécanisation de l'agriculture et l'exode rural.

Pour tenter d'enrayer le déclin de ce poney de montagne plein de qualités,
les éleveurs de la région ouvrirent, en 1933, le stud-book de la race.
Cependant, malgré leurs efforts, ils ne parvinrent pas à maintenir les effectifs.
Dans les années 1970, il ne restait guère qu'une cinquantaine de mérens, dont seulement
4 étalons.

Heureusement, le développement de l'équitation de loisir
permit au mérens, rustique, endurant, au pied exceptionnellement sûr,
de trouver un nouvel emploi.
Les éleveurs firent tout leur possible pour faire connaître
leur cheval au grand public et aux professionnels du tourisme.
En vingt ans, le cheptel se reconstitue et on dénombre plus d'une
centaine d'étalons et plus de 1500 juments à partir de 2000.

D'abord cantonné dans sa région d'origine, il s'est depuis répandu dans toute la France,
y compris dans les d.o.m.t.o.m, l'Etat ayant subventionné leur transport par avion.
La Réunion est le deuxième département français pour l'élevage de mérens.
On trouve également des mérens dans divers pays d'Europe, en Italie, aux
Pays-Bas et en Belgique
http://www.merensbelgium.be/histo.html

La corne noire, particulièrement solide, les éleveurs tiennent beaucoup à préserver cette qualité - c'est une des raisons pour lesquelles les balzanes, même à l'état de trace, ne sont pas acceptées.

Autrefois considété comme un poney en raison de sa taille. Il a d'ailleurs porté, successivement, plusieurs noms. Les éleveurs, pour qui l'appelation d'origine "trait ariégeois" convenait peu eu égard à son avenir dans le tourisme et le loisir, le baptisèrent, en 1971, poney ariégeois. Sa morphologie et surtout sa solidité - il peut porter un adulte de 120 kg - le rattachant bien plus au cheval qu'au poney, il devint, pour finir, en 1998,
CHEVAL de MERENS.

Extrait des Editions Atlas

jeudi 11 septembre 2008

Les Races & Elevage...

LE BARBE

Il est moins célèbre et il a sans doute moins de panache que l'arabe.
Mais ce cheval vif et élégant a participé lui aussi à l'élaboration de bien des races de valeur.

Le barbe : un " barbare" venu du désert...
Il est originaire d'Afrique du Nord et, plus précisément, de ce qu'on appelait autrefois les Etats barbaresques, d'où son nom.

Durant des siècles, ce cheval du désert a surtout été utilisé et, bien sûr, apprécié par les Bédouins, qui vivaient en lisière du Sahara. Pour ces guerriers, un cheval vif, endurant et frugal était un auxiliaire sans prix.
Ils l'élevaient donc avec le plus grand soin.
Ils appelaient leurs juments leurs "filles" et laissaient les poulains pénétrer sous leur grande tente pour qu'ils profitent de la fraîcheur.
Leurs chevaux faisaient quasiment partie de leur famille.

Adapté au régime pauvre des régions arides, le barbe s'empâte facilement lorsqu'il profite d'une alimentation trop riche. Ce qui n'est pas bon pour ses membres; il faut donc éviter de lui donner trop d'aliments concentrés.

Selon certains auteurs, les Romains auraient déjà utilisé des barbes, en particulier pour les courses de chars dans les arènes.
Il est donc possible que les amateurs de jeux du cirque en aient importés à cette époque, mais cela n'a jamais été prouvé.
Plus tard, au VIIIe siècle, les Maures envahirent l'Espagne et amenèrent avec eux quantité de chevaux barbes. Comme souvent en pareil cas, certains s'échappèrent et vécurent en liberté.
Leur croisement avec des juments locales produisit l'amorce de la race andalouse (que d'autres sangs ont contribué par la suite à fixer).

Le Cheval de Toutes les Equitations

En 1662, Charles II d'Angleterre, passionné de courses de chevaux, reçut dans la dot de sa femme le port marocain de Tanger.
Durant les vingt et un ans où la ville demeura sous sa domination, on expidia vers la Grande-Bretagne, à partir d'elle, une grande quantité de chevaux barbes.
Ceux-ci furent utilisé pour améliorer la vitesse et la vigueur des premiers chevaux de course britanniques. Le barbe a donc été, avant l'arabe, un ancêtre du pur-sang.

La domination française en Afrique du Nord a duré du XIXe au milieu du XXe siècle.
La remonte de la cavalerie, au Maroc et en Algérie, pour les spahis par exemple, et même en métropole, était alors constituée, pour une bonne part, de barbes.
En effet, ces chevaux possèdent toutes les qualités nécessaires au cheval d'arme : ils sont rapides, maniables, rustiques et endurants - donc " économiques".

Si l'on connaît l'origine géographique du barbe, en revanche,
nul ne peut dire quand il est apparu en Afrique du Nord.
Si l'on s'en tient aux récits et aux légendes, il semble que ce cheval
ait toujours été présent aux côtés des hommes de sa région d'origine.

Elevé dans un pays semi-aride, à la végétation pauvre, le barbe est pour le moins rustique.
Habitué à évoluer sur les terrains rocailleux et pentus des monts de l'Atlas,
il a le pied très sûr.
Ces qualités, et bien d'autres, en font une monture résistante, agréable, assez polyvalente.

Modèle

La tête est plutôt longue, avec un profil restiligne, de larges naseaux et des ganaches prononcées. L'encolure est forte et rouée et le garrot haut placé. L'épaule est longue et plus ou moins inclinée, la croupe avalée et la queue portée bas. Le poitrail est parfois étroit. Les membres sont longs et forts, bien musclés, avec des canons relativement longs.

Taille

Elle varie de 1.40 m à 1.57 m

Robe

Alezane, alezan brûlé, bai foncé, noire ou grise.

Caractère

Ce n'est pas sans raisons que les guerriers Bédouins chérissaient le barbe.
Ce cheval courageux affrontaient vaillamment aussi bien le tohu-bohu des combats que les longues retraites. Au cours de ces chevauchées, qui étaient parfois longues, la rapidité des barbes a bien souvent sauvé la vie de leur maître.
En outre, il est intelligent, parfois un peu malicieux, avec une personnalité généralement prononcée. Et, s'il n'a pas toujours bon caractère, sa gentillesse est bien réelle.

Extrait des Editions Atlas

mercredi 3 septembre 2008

Les Races & Elevage...


Depuis 1997, l'appaloosa est reconnu par les Haras nationaux, qui ont même fait l'acquisition d'un étalon de cette race.
Malgré ses nombreux atouts, qui en font un merveilleux cheval de loisir, cet animal athlétique et polyvalent est pourtant peu répandu en Belgique.

L'appaloosa est le cheval idéal pour les cavaliers de loisir qui veulent se faire plaisir sans se faire peur. Comme le quarter horse, avec lequel il a été beaucoup croisé, l'appaloosa possède un excellent mental : il est calme, intelligent et sûr. Son caractère souple et tranquille convient particulièrement à toutes les disciplines d'extérieur, de la simple balade à la grande randonnée en passant par le TREC, l'endurance et le trail. L'appaloosa, parce qu'il est conciliant et équilibré, est généralement facile à dresser - ce qui ne dispense pas ses propriétaires, bien sûr, de lui assurer un débourrage et une éducation de base solides, ne de faire appel, si nécessaire, à un professionnel.

Amoureux des grands espaces

Cheval d'extérieur par excellence, il passe partout : son pied est sûr, sa corne solide, ses articulations sans problèmes. C'est un excellent porteur qui peut affronter les terrains les plus accidentés. Un seul bémol aux louanges que suscite ce cheval : rustique et résistant, il a besoin de vivre au grand air. La vie en box ne lui convient pas (mais à quel cheval convient-elle réellement?). Il peuvent vivre dehors toute l'année et c'est en lui offrant ce type d'existence que l'on préservera au mieux ses qualités physiques et mentales.

Contrairement à la réputation qu'on lui a faite en France, où on l'a longtemps associé uniquement à l'équitation d'extérieur et même au cirque, l'appaloosa est un athlète complet capable de belles performances.

Un Américain bon teint.

Dans son pays d'origine - les USA -, c'est un cheval polyvalent, que l'on voit réussir aussi bien dans les compétitions western qu'en hunter (où il excelle), en saut d'obstacle, en dressage et même en course. C'est dire s'il possède de sérieuses qualités. Mais le maigre intérêt qu'il suscite en France, en même temps que le prix décourageant d'un bon reproducteur venant des Etats-Unis, a longtemps contribué à le cantonner dans le rôle de cheval folklorique.

L'équitation western, un déclencheur

Aujourd'hui, la situation de l'appaloosa dans toute l'Europe est en pleine évolution, comme en témoigne l'intérêt croissant que lui portent les cavaliers. En 1985, une poignée d'éleveurs créait l'Appaloosa Horse Club de France (ApHCF), pendant de l'Appaloosa Horse Club américain. Au même moment, l'équitation western prenait son essor dans toute l'Europe. L'appaloosa est très doué dans la plupart des disciplines de cette équitation, dont les compétitions, en se développant, ont beaucoup contribué à faire connaître ses qualités. Plusieurs appaloosa ont remporté des titres aux championnats de France et même en Europe en reining, pleasure, trail, halter... etc. La pratique de la compétition western reste certes marginale, mais ces brillants résultats ont fait office de vitrine et on redoré le blason d'une race jusque-là injustement dépréciée.

Depuis, l'ApHCF a bien travaillé pour faire découvrir aux cavaliers le potentiel de ce cheval à la robe peu ordinaire - qui est d'ailleurs une excellente publicité en soi. Lorsqu'un appaloosa se classe en CSO ou en endurance, personne ne manque de le remarquer et d'en identifier la race.
On voit des appaloosa en équitation western, bien sûr, mais aussi dans les disciplines d'extérieur, où son agilité, son endurance et sa résistance font merveille, ainsi qu'en attelage.

Cheval de couleur !

Quand on dit " appaloosa ", la plupart des cavaliers pensent " cheval tacheté " (ce qui correspond à la robe léopard). Or, le standard de la race admet treize robes différentes, dont une unie.
Aux Etats-Unis, 25% des appaloosas ont cette dernière robe.
Il faut bien garder à l'esprit que l'appaloosa est une race, non une robe.

Extrait des Editions Atlas