jeudi 28 août 2008

Les Races & Elevage...


Le vaste territoire indien abrite, bien sûr, de nombreuses races indigènes
dont les plus caractéristiques sont sans doute la
kathiawari et le marwari,
que l'on reconnaît sans hésitation à leurs oreilles en forme de lyre.

Militaires avant tout

Les deux plus fameux haras d'Inde ont une vocation militaire :
le haras de l'armée de Barugarh, au nord de l'Inde,
tout comme le dépôt de Saharanpur,
élève essentiellement des chevaux destinés à la cavalerie.

Ces haras possèdent pour la reproduction des pur-sang français et anglais,
mais aussi des traits bretons qui sont employés pour la production
de mules, dont il est fait grand usage pour la remonte de la cavalerie.
On y trouve aussi des chevaux polonais, australiens et argentins.
Bien qu'il soit avant tout un centre d'instruction militaire,
l'immense haras de Saharanpur - 810 hectares ! -
produit aussi de bons chevaux de compétition et de polo.

Il existe toutefois aussi en Inde de nombreux élevages privés de pur-sang,
qui fournissent les différents champs de courses.
Des chevaux de grande classe sont ainsi produits dans différentes région d'Inde,
selon un mode d'élevage qui allie tradition et modernité.
La présence du pur-sang et la pratique des courses ainsi que celle du polo
ne sont pas sans lien, bien sûr, avec la longue colonisation du pays par les Anglais.

A la fois symboles de la tradition princière et argument touristique,
le kathiawari et le marwari sont souvent proposés pour randonner,
notamment dans le Rajasthan.

Malgré l'influence occidentale, il subsiste encore en Inde un élevage bien vivant
des races indigènes. Les plus connues sont sans conteste le kathiawari et le marwari.

Le kathiawari

Les familles princières d'Inde élevaient traditionnellement chacune leur lignée
de kathiawari - on en reconnaît encore une trentaine de nos jours - ,
qui portait le nom de la jument fondatrice.
Elevé principalement sur la côte occidentale de l'Inde,
dans la péninsule de Kathiawar, et dans le sud du Rajasthan,
le kathiawari est issu d'un croisement entre des souches indigènes et
des chevaux d'origine arabe.
Cette race, qui jouit d'une excellente réputation, a servi à remonter la cavalerie
britannique au temps de la colonisation.
Dans tout le pays, aujourd'hui, les forces de police montées utilisent des kathiawaris.

Type et tempérament

Choyé dans les élevages des familles fortunées,
moins gâté dans les millieux plus modestes,
le kathiawari peut présenter un tempérament assez différent d'une lignée à l'autre.

Modèle

Malgré l'influence sensible de l'arabe, le kathiawari possède un type très particulier.
Bâti avec légèreté et non sans une certaine élégance, il possède des membres fins
et longs et un corps plutôt mince. Son épaule est inclinée et assez forte,
son encolure longue et légère bien plantée sur un garrot correctement formé.
La tête, sèche et relativement longue, est expressive.
Les oreilles très mobiles ont leur extrémité recourbée vers l'intérieur.
Le kathiawari est un cheval sain et solide, rarement sujet aux boiteries.

Taille

La moyenne tourne autour de 1.50 m.
Les modèles plus grands manquent parfois d'harmonie.

Robe

Toutes les robes sont admises sauf le noir.
L'isabelle est sans doute la plus courante.

Tempérament

Intelligent, vif et généralement équilibré, la kathiawari est une monture agréable et sûre. Il possède de naissance une allure particulière, le revaal, sorte d'amble trotté très confortable.



Le marwari

Originaire du nord-ouest de l'Inde, où il est élevé depuis des siècles
dans la région de Jodhpur, le marwari était la monture d'élite des guerriers rajpoutes.

Le marwari porte sans aucun doute un peu de sang arabe, mais il est de façon beaucoup plus évidente lié aux chevaux turkmènes auxquels il ressemble beaucoup.
Cousin du kathiawari, le marwari était la royale monture des Rathores, souverains de la région.
Ces princes menèrent dès le XXIe siècle de nombreuses guerres contre leurs voisins monghols et, perdant peu à peu leurs territoires, finirent par se retirer dans les régions désertiques de l'Inde occidentale. Là, leurs chevaux durent survivre dans un envirronnement extrêmement difficile.
Ce passé épique explique la nature incroyablement saine, endurcie et frugale des marwaris.
Malheureusement, la race fut pratiquement abandonnée à la fin du XIXe siècle
et ne doit son salut qu'à l'action énergique du maharajah Gaj Singh II.

Type et tempérament

La race comporte des sujets assez divers, des meilleurs aux plus grossiers.
Il s'agit toujours de chevaux résistants et frugaux,
capables de soutenir de longs efforts.

Modèle

Sain, nerveux et élégant, le marwari est haut sur pattes et pourvu de pieds très solide,
faits dans une corne si dure qu'il est en général inutile de le ferrer.
Les meilleurs marwaris sont musclés et secs, avec une ligne du dessus courte et des reins larges.
Les jarrets sont parfois défectueux.
La tête, relativement fine et élégante dans les meilleures lignées, peut être un peu lourde dans les moins bonnes. Elle est remarquable, tout comme celle du kathiawari, par ses oreilles recourbées.

Taille

1.50 m en moyenne.

Robe

Le marwari possède une peau fine et un poil soyeux et brillant qui fait partie des signes distinctifs de la race. Les robes les plus courantes sont le bai et le brun, mais on trouve aussi des noirs, des alezans, des palominos et des pies.

Tempérament

Vif, endurant, de bonne volonté, le marwari possède de naissance, comme son cousin le kathiawari, une allure amblée confortable et rapide, le revaal.

Extrait des Editions Atlas




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