mardi 26 août 2008

Les Races & Elevage...


Ce royal cheval a bien failli disparaître -
et cela aurait été dommage car il représente une aptitude remarquable
pour la haute école de tradition classique.
Il est le meilleur représentant de l'art équestre portugais.

C'est le sang andalou qui sauva l'alter real de la disparition.
A la fin du XIXè siècle, les éleveurs s'efforcèrent de redonner
naissance à la race par l'apport de sang andalou très pur.
On l'employa pour ce faire des juments du haras de Zapata.
L'amélioration fut sensible, mais la dissolution de la monarchie fit peser
une nouvelle menace sur le haras royal.
Fort heureusement, le docteur Ruy d'Andrade, une autorité
dans le monde équestre portugais, sauva quelques souches.
En 1932, le haras passa aux mains du ministère de l'Agriculture et,
en quelques décennies, la race commença à renaître.

Type et tempérament

On dit que les alter real d'aujourd'hui ressemblent beaucoup
à leur ancêtres du XVIIIe siècle :
ce sont des chevaux merveilleusement adaptés à la haute
école de tradition portugaise.

Modèle

Avec son corps rond, puissant et équilibré,
son encolure incurvée et portée haut qui favorise le ramener,
l'alter real ressemble aux autres chevaux ibériques.
Mais il s'en distingue par son dos lont et droit,
sa croupe haute et, surtout, par la longueur de
ses canons et de ses pâturons : le bras est parfois plus court que le canon !
S'il est long-jointé, l'alter real possède des jarrets forts et bien placés.
Cette morphologie favorise le report du poids sur l'arrière-main,
donc le rassembler.

Taille

1.50m à 1.60 m

Robe

Bai, bai-brun, alezan, gris.

Tempérament

Après les croisements malheureux entrepris au XIXe siècle,
l'alter real avait la réputation d'être un cheval capricieux,
difficile à soumettre, parfois violent.
Aujourd'hui, il ne reste rien de ce mauvais caractère.
L'alter real est intelligent et volontaire.
Brillant, impétueux mais restant aux ordres, il fait merveille dans
tout le travail de haute école s'il est monté par un cavalier fin et juste.

Origine

L'alter real a été créé au haras de Vila de Portal,
près d'Alter do Chao, dans la province portugaise
d'Alentejo. Aujourd'hui encore, c'est surtout
dans cette région aux sols riches qu'on l'élève.


Cette région avait été choisie parce que son sol et sa végétation permettaient
d'entreprendre un élevage de qualité.
Le haras devait fournir aux écuries royales, selon la demande du roi José Ier,
des chevaux d'élite capables d'évoluer avec aisance et d'acquérir facilement
les bases de l'équitation classique telle qu'on l'entendait alors:
il fallait donc des montures de belle prestance, assez fortes mais élégantes,
douées pour le rassembler et les airs relevés.

Histoire

Elle commence en 1747,
date à laquelle on importa d'Espagne -
plus exactement de Jerez de la Frontera -
300 juments andalouses, que l'on installa au haras royal de Vila de Portal.

Ces magnifiques poulinières permirent de fonder une nouvelle race,
que l'on baptisa d'après le nom de la localité -
Alter do Chao.
Real, en portugais, signifie tout simplement " ROYAL"

Naturellement, la seule étiquette de fournisseur du roi aurait suffi a établir la renommée du haras et à asseoir la valeur de la race.
Néanmoins, la célébrité des alter real, qui s'étendit à toute l'Europe
au XVIIIe siècle, dut aussi beaucoup à un écuyer de talent,
qui contribua grandement à démontrer les dons de la race pour le dressage.
Il s'agit du marquis de Marialva, cavalier éclairé qui fit
profondément évoluer l'équitation classique dans toute
le péninsule Ibérique et qui régna en maître
sur les écuries royales à partir de 1770.


Malheureusement, la royale carrière de l'alter real fut brisée par les guerres
napoléoniennes.
Au début du XIXe siècle, les troupes françaises dispersèrent
les reproducteurs, et le haras royal fut fermé en 1834.

On s'efforça par la suite de recréer de nouvelles lignées, selon la mode de l'époque,
en procédant à des apports de sang divers :
pur-sang bien sûr, hanovrien et, surtout, arabe.
Aucun de ces croisements ne donna de bons résultats, le sang arabe,
pour une fois, n'opérant aucune amélioration et contribuant même
à une rapide dégradation des qualités de la race.


Extrait des éditions Atlas

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