vendredi 29 août 2008

Les Races & Elevage...

Nombre d'entre vous s'exclameront sans doute :
" Tiens, un appaloosa ! "
en voyant cette photo.
Pas du tout ! Il s'agit d'un noriker, un autre tacheté,
un cheval d'attelage non pas américain, mais autrichien.

Avec sa robe parfois tachetée comme celle d'un léopard,
son physique robuste de montagnard et ses pieds de chamois,
le noriker a bien des atouts pour séduire.
Il bénéficie en plus de l'équilibre des chevaux élevés au grand air en semi-liberté.

Son histoire

Le mot "noriker" vient de Noricum, nom de la province romaine qui occupait l'actuelle Autriche.
Les légions romaines avaient besoin de chevaux de trait et de bât pour franchir les cols et parcourir les voies pavées.
C'est au nord de la Grèce que les Romains trouvèrent les chevaux de trait et de guerre qui allaient faire souche dans les montagnes autrichiennes.
Ces mêmes Romains ont, les premiers, organisé l'élevage dans cette région en y créant des haras.

Une origine grecque, mais pas seulement

Le berceau d'origine du noriker jouxte également, au sud, la région de Venise,
en Italie, qui est connue pour avoir élevé des chevaux dès 900 av. J.-C.
Une avancée culturelle dont l'actuelle Autriche a sans doute profité.
Le noriker a également un lien de parenté étroit avec le haflinger et avec l'avelignese élevé dans les montagnes italiennes.

Un parrain archevêque

Il semble que la véritable patrie du noriker soit Salzbourg et le haras de Juvanum, qui se trouvait tout près. Au Moyen Age, ce sont surtout les moines qui élevèrent ce cheval et qui prirent ainsi le relais des Romains. Avec le parrainage du prince-archevêque de Salzbourg, ils commencèrent le livre généalogique de la race.
Des chevaux de dressage napolitains et espagnols furent utilisés pour améliorer le noriker.
C'est d'ailleurs à ses ancêtres ibériques que le noriker, comme l'appaloosa, doit sa robe tachetée.

Le noriker aujourd'hui

On distingua ensuite quatre types de chevaux différents :
le carinthien, le steier, le tyrol et le bavarois, appelé aussi cheval à sang-froid d'Allemagne du Sud.
De nos jours, la race englobe aussi le pinzgauer, du Tyrol, qui est souvent tacheté.

Le demi-lourd élevé en montagne

Le stud-book est très stric sur les critères de la race et exclut chaque année les animaux qui ne réussissent pas les tests d'aptitude propres au noriker.
On estime à environ 8000 le nombre de norikers qui vivent au Autriche.
C'est, actuellement, l'un des seuls chevaux de trait en Europe à bénéficier encore d'un véritable berceau de race et à être élevé en liberté et en altitude.

Son type bréviligne et sa puissance destinent évidemment le noriker au trait,
mais c'est aussi un cheval souple et docile, plus agréable à monter qu'il ne paraît.

La robe tachetée, qui n'est pas la plus fréquente, souligne le cousinage qui existe entre l'appaloosa et le noriker.

Le noriker est né dans les régions montagneuses du sud de l'Autriche, où il est encore souvent élevé en liberté.

Modèle

Le noriker est un cheval de trait moins lourd que ceux que l'on connaît en France.
Par rapport au percheron ou au boulonnais, c'est une... demi-portion !
Comme tous les chevaux d'attelage, il a l'épaule moins inclinée que les chevaux de selle.
Son arrière-main est puissante et symétrique.
Elle lui confère une allure d'ensemble plutôt ramassée.
Ce cheval a du coffre. Son tour de thorax dépasse souvent la longueur du bras du coude au sol.
Les aplombs sont corrects et les membres puissants mais secs.

Taille

De 1.63 m à 1.73 m, ce qui est plutôt grand pour un cheval d'attelage.

Robe

La plus frappante est, bien entendu, la robe tachetée.
Mais il existe bien d'autres robes dans la race :
gris pommelé, bai brun, alezan, alezan brûlé crins lavés, etc...

Caractère

A la fois cheval d'attelage et de montagne, le noriker est calme, endurant et courageux.
Il est extrêmement facile à manoeuvrer et ne résiste qu'exceptionnellement à l'homme.
Il sait se montrer attachant. Sa gentillesse ne l'empêche cependant pas de faire preuve de personnalité. Malgré son tempérament placide, il sait réagir vite et montre un pied très sûr quand le besoin s'en fait sentir.

Extrait des Editions Atlas













jeudi 28 août 2008

Les Races & Elevage...


On ne trouve cet étrange petit cheval qu'au Portugal.
Avec son allure primitive et sa robe si particulière, on le remarque facilement
parmi les alter real du haras d'Alter.

Disparu, puis réinventé

Le sorraïa était un cheval primitif qui vivait à moitié libre dans la vallée d'un affluent du Tage.
Il a disparu au milieu du XIXe siècle.
C'est le Dr Ruy d'Andrade, un éleveur renommé de chevaux lusitaniens, qui a entrepris de réinventer le sorraïa à partir des chevaux de la région du haut Alentejo qui arboraient encore la fameuse robe souris et les zébrures.
En 1937, à partir d'un petit noyau de chevaux possédant encore quelques caractéristiques du défunt poney, il tenta de fixer de nouveau les traits dominants de la race.
Grâce à la consanguinité, le Dr d'Andrade est parvenu à " réinventer " un petit cheval tout à fait original.

Bien qu'il ait la taille d'un poney ( 1.45 m en moyenne), l'allure générale du sorraïa est plutôt celle d'un cheval.

L'ancêtre du lusitanien.

Pour certains éleveurs portugais, le sorraïa est le type pur de l'ancien cheval ibérique au profil légèrement busqué. Sa robe et ses rayures témoignent du caractère primitif de la race.
On est également frappé de la ressemblance qui approche le sorraïa du " marismeno ", originaire du delta du Guadalquivir, ou bien encore de certains criollos sud-américains.
Les historiens portugais ont d'ailleurs retrouvé la trace d'un équidé savage qui, au Moyen Age, portait le nom de "Zebra".
Certains lieux portent encore des noms qui font référence à cet animal, comme la
" Vale de Zebro".

Ni sang oriental, ni sang nordique.

Les éleveurs portugais accordent beaucoup d'importance au fait que le sorraïa soit vierge de tout apport de sang oriental ou nordique. Il se pose donc comme authentique descendant de l'ancien cheval ibérique, celui qui existait avant l'arrivée des Maures et de leurs chevaux barbes et arabes. On prétend aussi que le sorraïa aurait joué un rôle plus important que le lusitanien dans la formation de la race du criollo argentin.

Une survie précaire

Partie de quelque membres fondateurs, la communauté du sorraïa ne compte encore qu'une centaine d'individus répartis en seulement trois élevages.
Par ailleurs, la pauvreté génétique du sorraïa, due à la forte consanguinité qui a permis sa renaissance, constitue une fragilité.
L'avenir de la race est donc encore incertain.

Les robes souris ou isabelle des sorraïa sont caractérisées par un patron de robe très particulier qui inclut une raie de mulet, parfois une croix de saint André et des rayures sur les jambes.
La crinière est également souvent bicolore, délavée sur les côtés.

D'un point du vue génétique, la robe souris est en fait la robe noire délavée par le gène de dilution sauvage. Parfois, les sorraïas sont isabelle, toujours avec une raie de mulet, comme les fjords. Cette robe résulte de la dilution de la robe baie par le même gène. Si l'on observe un poil de sorraïa souris au microscope, on constate que tous les pigments sont concentrés sur un axe central.

Dans l'Alentejo, une belle vallée est délimitée par deux cours d'eau :" le Sor et le Raïa".
C'est là que notre petit cheval s'est reproduit à l'état semi-sauvage jusqu'au XIXe siècle.
En aval de cette vallée, les deux rivières fusionnent pour former le plus grand affluent du Tage :
le Sor-Raïa auquel notre petit souris doit son nom.

Bien qu'il ait été reconstruit de toutes pièces à partit d'individus divers, le sorraïa est relativement homogène. Il a la chance d'être élevé dans les magnifiques vallées du Tage et de bénéficier de l'expérience des éleveurs de chevaux lusitaniens.
C'est le type même du cheval primitif. Sa robe comme sa morphologie éviquent les derniers chevaux sauvages.

Modèle

Il a le profil un peu busqué des vrais ibériques.
Son rein est court.
Son dos est droit.
Sa croupe est courte et très inclinée.
La queue s'insère assez bas.
Les applombs sont bien sûr droits et ses membres assez charpentés.

Taille

Le sorraïa est un petit cheval qui peut aussi entrer dans la catégorie poney, puisqu'il toise en moyenne entre 1.43 m et 1.45 m

Robes

Il est le plus souvent souris, parfois isabelle. Le poil des sorraïas est uniformément gris, couleur ardoise. Il n'y a pas de poils blancs mélangés. Les crins et le bas des jambes sont noirs. Une raie de mulet plus foncée court sur le dos. On observe fréquemment des zébrures sur les jarrets et les avant-bras. Le nez est souvent cavecé de maure. Il arrive que la crinière ne soit noire qu'en son centre et lavée sur les côtés.

Caractère

Le courage et l'endurance sont les deux qualités maîtresses de ce petit. En fonction de ces vertus, les campinos portugais l'utilisent pour le travail du bétail. Il possède également la gentillesse et la soumission propres aux chevaux ibériques.

Extrait des Editions Atlas






Les Races & Elevage...


Selon le Paso Club international, le paso péruvien est un cheval " Endurant et généreux "
aux membres solides, possédant le paso IIano, fin sous la selle,
de caractère amical, rayonnant de noblesse et de brio,
qui peut être élevé de façon rustique.
Bref, une monture idéale pour le loisir.
Découvrez ce cheval encore rare en Europe.

De ses lointains ancêtres espagnols, le passo a conservé la noblesse et la résistance.
Symbole d'un certain statut social en Amérique latine, il est le fruit d'un élevage exigeant.

Le paso descend directement des chevaux espagnols qui furent importés sur le continent américain au XVIe siècle.
La toute première introduction de chevaux espagnols est due à Pedro de Mendoza,
qui en fit venir une centaine en Argentine, à Rio de la Plata, en 1534.
Cinq ans plus tard, lors d'un sac, de nombreux chevaux s'échappèrent,
constituant une souche sauvage qui se reproduisit fort bien.
Au Pérou, c'est Francisco Pizarro qui importa, en 1531-1532, de nombreux animaux qui sont les ancêtres directs des pasos péruviens.


Les Suisses et les Allemands ont été les premiers à assurer l'élevage du paso péruvien en Europe.
Ces deux nations s'efforcent de faire connaître le charme et les qualités de cet excellent cheval de loisirs.

Trois siècles d'élevage

Le paso péruvien et son cousin le paso fino, élevés à Porto Rico, sont le résultat d'un élevage hautement sélectif. Les nobles espagnols qui colonisèrent les premiers l'Amérique du Sud emmenèrent avec eux des animaux de grande qualité.
A partir de cette souche - probablement un croisement d'adalou et de barbe -
les propriétaires des nouvelles terres s'efforcèrent de sélectionner un cheval de selle
et de travail noble et résistant, aux allures brillantes mais confortables et d'un tempérament fringant mais docile.



Les pasos ne sont débourrés que vers quatre ans, selon la méthode traditionnelle,
d'abord avec un bosal, qui épargne la bouche du jeune cheval,
puis avec un mors de bride aux rênes très lourdes,
qui transmettent lentement la pression sur le mors.

Le paso est encore aujourd'hui un cheval de travail, employé sur les terres immenses
des haciendas. Mais le mot travail ne doit pas tromper :
le paso est un cheval noble, de prix élevé.
Les meilleurs chevaux font l'objet d'enchères passionnées, en Amérique du Sud,
lors des présentations de modèles et allures.
Ses allures remarquables en font un cheval unique, très maniable et exceptionnellement confortable. Très présent dans les pays d'Amérique du Sud qui l'élèvent, il est rare en Europe.


Le paso péruvien possède des poumons et un coeur très développés qui lui confèrent une endurance exceptionnelle.



La selle anglaise ne convient pas aux épaules larges du paso.
La selle western est trop longue pour son dos court :
le mieux est de lui offrir une selle péruvienne !

Le paso péruvien et le paso fino font partie des caballos de paso,
qui groupent toutes les races d'Amérique latine - du Pérou, de Colombie, de Porto Rico,
de la République dominicaine et de Cuba. Cette appellation renvoie à l'allure particulière que ces chevaux possèdent de naissance, un amble rompu à quatre temps appelé paso.
Cette allure latérale naturelle se caractérise par une action ample, arrondie et énergique des antérieurs accompagnés par un mouvement puissant des postérieurs.
La croupe du cheval est basse, le dos droit et raide : les pasos peuvent parcourir, à cette allure, de grandes distances sans se fatiguer.

Origine

Elevé à l'origine au Pérou, le paso est présent également, désormais en Colombie,
son élevage se répand peu à peu sur tous les continents.

Modèle

Son modèle trahit ses origines espagnoles.
Puissant, arrondi et néanmoins élégant avec ses membres fins et secs,
il est doté d'une musculature très développée.
La tête est élégante et expressive, avec un front large, un chanfrein droit ou convexe,
des oreilles petites et écartées, des naseaux fins et ouverts. Elle est portée haut sur une encolure ronde, courte et forte, qui se dégage d'une belle épaule oblique, avec un bras particulièrement long qui permet aux antérieurs une action ample.
Le poitrail est large et musclé.
Le dos est court et le rein large, la croupe avalée. La queue est plantée bas et portée tombante.
Les membres sont solides, secs, fins avec des jointures longues qui contribuent à la souplesse des déplacements. Les pieds arrondis sont très durs.


Taille

1.47 m à 1.55 m

Robe

Toutes les robes sont admises, sauf le pie et l'albinos.

Tempérament

Le paso péruvien possède le tempérament dont rêvent tous les cavaliers :
fringants mais d'une grande douceur, il brûle d'un feu intérieur mais reste très docile.
Il est gentil et discipliné en main et révèle son ardeur et sa générosité sous la selle.
Maniable, agile, infatigable, c'est un cheval fin et délicat, qui demande un cavalier sensible et formé à la monte particulière du paso.

Extrait des Editions Atlas







Les Races & Elevage...


Le vaste territoire indien abrite, bien sûr, de nombreuses races indigènes
dont les plus caractéristiques sont sans doute la
kathiawari et le marwari,
que l'on reconnaît sans hésitation à leurs oreilles en forme de lyre.

Militaires avant tout

Les deux plus fameux haras d'Inde ont une vocation militaire :
le haras de l'armée de Barugarh, au nord de l'Inde,
tout comme le dépôt de Saharanpur,
élève essentiellement des chevaux destinés à la cavalerie.

Ces haras possèdent pour la reproduction des pur-sang français et anglais,
mais aussi des traits bretons qui sont employés pour la production
de mules, dont il est fait grand usage pour la remonte de la cavalerie.
On y trouve aussi des chevaux polonais, australiens et argentins.
Bien qu'il soit avant tout un centre d'instruction militaire,
l'immense haras de Saharanpur - 810 hectares ! -
produit aussi de bons chevaux de compétition et de polo.

Il existe toutefois aussi en Inde de nombreux élevages privés de pur-sang,
qui fournissent les différents champs de courses.
Des chevaux de grande classe sont ainsi produits dans différentes région d'Inde,
selon un mode d'élevage qui allie tradition et modernité.
La présence du pur-sang et la pratique des courses ainsi que celle du polo
ne sont pas sans lien, bien sûr, avec la longue colonisation du pays par les Anglais.

A la fois symboles de la tradition princière et argument touristique,
le kathiawari et le marwari sont souvent proposés pour randonner,
notamment dans le Rajasthan.

Malgré l'influence occidentale, il subsiste encore en Inde un élevage bien vivant
des races indigènes. Les plus connues sont sans conteste le kathiawari et le marwari.

Le kathiawari

Les familles princières d'Inde élevaient traditionnellement chacune leur lignée
de kathiawari - on en reconnaît encore une trentaine de nos jours - ,
qui portait le nom de la jument fondatrice.
Elevé principalement sur la côte occidentale de l'Inde,
dans la péninsule de Kathiawar, et dans le sud du Rajasthan,
le kathiawari est issu d'un croisement entre des souches indigènes et
des chevaux d'origine arabe.
Cette race, qui jouit d'une excellente réputation, a servi à remonter la cavalerie
britannique au temps de la colonisation.
Dans tout le pays, aujourd'hui, les forces de police montées utilisent des kathiawaris.

Type et tempérament

Choyé dans les élevages des familles fortunées,
moins gâté dans les millieux plus modestes,
le kathiawari peut présenter un tempérament assez différent d'une lignée à l'autre.

Modèle

Malgré l'influence sensible de l'arabe, le kathiawari possède un type très particulier.
Bâti avec légèreté et non sans une certaine élégance, il possède des membres fins
et longs et un corps plutôt mince. Son épaule est inclinée et assez forte,
son encolure longue et légère bien plantée sur un garrot correctement formé.
La tête, sèche et relativement longue, est expressive.
Les oreilles très mobiles ont leur extrémité recourbée vers l'intérieur.
Le kathiawari est un cheval sain et solide, rarement sujet aux boiteries.

Taille

La moyenne tourne autour de 1.50 m.
Les modèles plus grands manquent parfois d'harmonie.

Robe

Toutes les robes sont admises sauf le noir.
L'isabelle est sans doute la plus courante.

Tempérament

Intelligent, vif et généralement équilibré, la kathiawari est une monture agréable et sûre. Il possède de naissance une allure particulière, le revaal, sorte d'amble trotté très confortable.



Le marwari

Originaire du nord-ouest de l'Inde, où il est élevé depuis des siècles
dans la région de Jodhpur, le marwari était la monture d'élite des guerriers rajpoutes.

Le marwari porte sans aucun doute un peu de sang arabe, mais il est de façon beaucoup plus évidente lié aux chevaux turkmènes auxquels il ressemble beaucoup.
Cousin du kathiawari, le marwari était la royale monture des Rathores, souverains de la région.
Ces princes menèrent dès le XXIe siècle de nombreuses guerres contre leurs voisins monghols et, perdant peu à peu leurs territoires, finirent par se retirer dans les régions désertiques de l'Inde occidentale. Là, leurs chevaux durent survivre dans un envirronnement extrêmement difficile.
Ce passé épique explique la nature incroyablement saine, endurcie et frugale des marwaris.
Malheureusement, la race fut pratiquement abandonnée à la fin du XIXe siècle
et ne doit son salut qu'à l'action énergique du maharajah Gaj Singh II.

Type et tempérament

La race comporte des sujets assez divers, des meilleurs aux plus grossiers.
Il s'agit toujours de chevaux résistants et frugaux,
capables de soutenir de longs efforts.

Modèle

Sain, nerveux et élégant, le marwari est haut sur pattes et pourvu de pieds très solide,
faits dans une corne si dure qu'il est en général inutile de le ferrer.
Les meilleurs marwaris sont musclés et secs, avec une ligne du dessus courte et des reins larges.
Les jarrets sont parfois défectueux.
La tête, relativement fine et élégante dans les meilleures lignées, peut être un peu lourde dans les moins bonnes. Elle est remarquable, tout comme celle du kathiawari, par ses oreilles recourbées.

Taille

1.50 m en moyenne.

Robe

Le marwari possède une peau fine et un poil soyeux et brillant qui fait partie des signes distinctifs de la race. Les robes les plus courantes sont le bai et le brun, mais on trouve aussi des noirs, des alezans, des palominos et des pies.

Tempérament

Vif, endurant, de bonne volonté, le marwari possède de naissance, comme son cousin le kathiawari, une allure amblée confortable et rapide, le revaal.

Extrait des Editions Atlas




mercredi 27 août 2008

Races & Elevage...


Le cheval est arrivé en Australie il y a un peu plus de deux siècles seulement.
Aujourd'hui, on compte essentiellement trois races locales :
le stock horse, le brumby et le poney australien.

Le waler

Première race fixée en Australie, le waler est aujourd'hui disparu.

Les premiers chevaux importés en Australie, en 1788,
étaient originaires d'Afrique du Sud.
Par la suite, les Australiens importèrent beaucoup d'autres chevaux,
avec une nette majorité d'arabes et de pur-sang.
De croisements divers naquit le waler, utilisé sous la selle
et comme bête de trait par les éleveurs de moutons et de boeufs.
Il devint également un cheval de cavalerie de grande qualité.
L'Australie exporta au XIXe siècle et jusqu'au début du XXe
vers divers pays et, en premier lieu, vers la Grande-Bretagne
et l'Inde, des dizaines de milliers de walers destinés aux militaires.

Ces exportations et les grandes pertes essuyées lors de divers conflits
expliquent la disparition du waler, dont la race s'est éteinte après
la Seconde Guerre mondiale.
Le waler était un cheval de taille moyenne, énergique et agile,
qui possédait une solide ossature.
Il était rustique et résistait remarquablement bien à la chaleur.
C'était, en outre, un excellent sauteur.

En Australie comme en Nouvelle-Zélande, l'épreuve reine est le complet.
Le CSO est pratiqué sur des parcours plus espacés et moins techniques,
le dressage est en forte progression.
Les Australiens sont en train de constituer leur propre race de sang-chaud
à partir d'étalons allemands et hollandais.


Le stock horse

Après la disparition du waler, la relève a été prise par l'australian stock horse.
C'est un cheval de sang agréable et résistant.

Si le stock horse révèle nettement l'influence des anglo-arabes et
des pur-sang, c'est aussi un descendant assez caractéristique des quarter horses
qui ont été généreusement importés en Australie dans la seconde moitié du XXe siècle.

L'Australian Stock Horse society s'est efforcée de définir et de stabiliser
le standard de cette race née de multiples croisements.
On trouve encore aujourd'hui des conformations relativement différentes,
mais le type du stock horse semble désormais établi.

Type et tempérament

Modèle

L'australien stock horse est un heureux mélange des races qui ont dominé sa formation.
Agile et vif, il possède un excellent équilibre naturel.
La tête rappelle celle du pur-sang, mais souvent avec des formes plus carrées
du quarter horse. Le poitrail est profond, les épaules inclinées et bien musclées,
la croupe puissante et les jarrets bas.
L'ossature solide, les canons courts et les pieds durs sont caractéristiques :
cela tient à la qualité des herbages, particulièrement riches en sels minéraux.

Taille

Très variable, de 1.50 m à 1.68 m

Robe

Toutes les robes unies sont admises

Caractère

Cheval de sang polyvalent, endurant et énergique,
le stock horse jouit d'un tempérament équilibré qui le rend
agréable à dresser et à monter.

Le poney australien

Il est désormais une race distincte,
contrôlée par le stud-book de la Société des Poneys australiens,
qui a établi un standard détaillé.

Origine

Le poney australien est issu de diverses races importées par les colons ;
le premier poney arriva en Australie en 1803,
mais c'est seulement en 1920 qu'un stud-book fut institué.
Les welsh mountain ponies ont constitué l'essentiel de la souche,
avec un apport de sang de shetland, de hackney et,
comme toujours, d'arabe et de pur-sang.

La conformation d'ensemble évoque celle du welsh mountain pony.
Compact, bien bâti et puissant, le poney australien possède une action excellente.
La tête est sèche, avec un profil légèrement concave et de grands yeux,
l'encolure est finement incurvée, les épaules bien inclinés,
l'arrière-main puissante et bien conformée.

Taille

Entre 1.20 m et 1.40 m

Robe

Toutes les robes unies.

Caractère

Intelligent, vif et de bonne volonté,
le poney australien a un tempérament excellent, assez proche
de celui de son cousin gallois.

Extrait des Editions Atlas






mardi 26 août 2008

Les Races & Elevage...


Ce tout petit cheval iranien,
rapide et élégant, est considéré
comme l'une des plus anciennes races de chevaux.
Il possède des caractéristiques qui le différencient des autres races
et qui permettent de le rattacher à ses très lointains ancêtres.

Le cheval de la Caspienne, sauvé de justesse de l'extinction,
reste rare, aussi est-il de nos jours protégé.

De l'histoire ancienne

Les représentations d'un petit cheval élégan, d'un type similaire à
celui des chevaux arabes, sur les bas-reliefs d'Egypte et
de Mésopotamie constituent peut-être l'un des plus anciens
témoignages de l'existence des ancêtres du cheval de la Caspienne.
Beaucoup plus tard, vers 500 av. J.-C., on retrouve
de petits chevaux assez semblables sur le sceau de Darlus le Grand,
roi de Perse.
Des ossements analogues à ceux du cheval de la Caspienne ont
d'ailleurs été retrouvés dans des grottes datant du médolichique,
près de Kermanchah, entre Bagdad et Téhéran.
On pense ainsi pouvoir établir un lien entre ces lointains ancêtres
et les petits chevaux que les tribus de la région de Kermanchah, chassés
de leurs territoires, emmenèrent au pied de
l'Elbourz, au bord de la mer Caspienne.


On croyait ce petit cheval définitivement disparu quand, en 1965,
l'Américaine Louise Firouz découvrit une harde
d'une trentaine de têtes dans une région reculé
du nord de l'Iran, sur la mer Caspienne.
Une recherche systématique lui confirma la présence,
sur toute la côte sud de la mer Caspienne,
d'une cinquantaine d'animaux présentant les caractéristiques
du cheval de la Caspienne.
Elle entreprit alors de protéger cette race et d'en faire l'élevage.
Elle conserva la direction de cet élévage " de souche"
jusqu'en 1974, date à laquelle la
Royal Horses Society of Iran en prit la gestion.

Un sauvetage difficile

Louise Firouz entreprit alors de nouvelles recherches et
découvrit une poignée d'autres chevaux de la Caspienne,
ce qui lui permit de fonder une nouvelle harde en 1975.
La Royal Horses Society of Iran saisit les animaux de cette lignée
et interdit en 1977, l'exportation des chevaux de la Caspienne.
Hélas, durant le conflit Irak-Iran (1980-1988),
tous les chevaux furent dispersés :
vendus pour la boucherie ou utilisés pour déminer (!)
avant le passage des troupes.

En 1992, il ne restait plus, en Iran, que 38 chevaux.
En 1993 fut entreprit un sauvetage de dernière minute :
sept chevaux résistèrent à la traversée de la Russie et
à une longue quarantaine en Biélorussie.
Après huit mois de voyage, ils parvinrent en Angleterre.
Ce furent là, sans doute, les derniers chevaux
de la Caspienne à sortir de l'Iran.

Protégé, aujourd'hui, par la International Caspian Society Registry,
le cheval de la Caspienne est élevé en Iran.
Quelques lignées ont pu être établies à partir des rares animaux exportés :
de nos jours, on élève cette race en Europe, en Australie et
aux Etats-Unis.
Il existe environ 500 chevaux de la Caspienne dans le monde.

Un bel avenir

Cet extraordinaire petit cheval ne peut que susciter l'enthousiasme.
Désormais à l'abri de l'extinction, il est promis à un bel avenir.

Origine

Originaire du nord de l'Iran - c'est à Amol, sur les rives de la Caspienne,
qu'il fut redécouvert en 1965 - , où il est toujours présent, il est élevé aussi
dans divers pays, dont les USA qui possèdent le cheptel le plus important après l'Iran.



Type et tempérament

Malgré sa petite taille, il possède toutes les caractéristiques d'un
cheval et n'est donc pas classé parmi les poneys.

Modèle

L'impression générale est harmonieuse :
il est élégant et bien proportionné.
Il possède des allures déliées et élastiques, avec un pas et
un trot ample, un galop bien cadensé qui peut être
très rapide. C'est aussi un excellent sauteur.
La tête est petite, fine et expressive, avec de grands yeux légèrement
proéminents et de petites oreilles ( max.11 cm de long).
L'encolure est harmonieuse et bien orientée,
l'épaule longue, le passage de sangle profond,
le garrot marqué. L'arrière-main est puissante et ronde,
avec une queue attachée très haut.
Les membres sont fins et longs, mais l'ossature
remarquablement solide. Les sabots sont d'une corne très dure
qui ne nécessite pas de ferrure.
La peau est fine, comme celle de l'arabe, et
les crins abondants.

Tailles

Entre 1.02 m et 1.22 m

Robe

Le bai, le gris et l'alezan dominent.
On rencontre aussi, mais plus rarement,
des noirs et des crème.

Caractère

Le cheval de Caspienne est une cheval de sang, intelligent
et plein de fougue. Il est cependant facile à dresser et c'est
une bonne monture pour les enfants.
Son ardeur et sa rapidité en font un cheval d'attelage hors pair.



Extrait des Editions Atlas