vendredi 12 septembre 2008

Les Races & Elevage...

Le Mérens

Robe de jais et tempérament d'acier, le mérens séduit un nombre grandissant de cavaliers de loisirs. Ce petit cheval noir venu des Pyrénées appartient à une race en pleine expansion.

Des ses origines montagnardes , le mérens
a gardé un caractère bien trempé, une grande rusticité et un pied agile.
Mais sa beauté n'est pas le moindre de ses atouts.

Le mérens est né dans les Pyrénées françaises et, plus précisément, dans l'Ariège. La vie en altitude (entre 2000 et 2500 m), en terrain accidenté et caillouteux, l'habitude des hivers froids et des étés très chauds et orageux en ont fait un cheval rustique bien peu émotif.

Fort, agile, endurant, peu émotif, le mérens s'adapte aussi bien à l'équitation d'extérieur qu'à l'attelage, disciplines où il se distingue de plus en plus souvent.

Il donne une impression générale de force et de rondeur harmonieuse.
La tête est bien proportionnée, expressive et élégante.
Les yeux vifs et doux, en amande, encadrent un front large et plat.
Les oreilles sont petites et bien dessinées.
Le chanfrein est droit ou légèrement busqué, le bout du nez plutôt carré.
L'encolure, de taille moyenne, est bien orientée et bien plantée dans une avant-main forte, éclatée. Le garrot se prolonge loin sur le dos, qui est large et bien soutenu.
L'arrière-main est généreuse et musclée, la croupe ronde.
Les membres sont droits et solides, avec de belles articulations et des pieds en corne noire remarquablement durs.

Taille

1.47 m pour les mâles et 1.45 m pour les femelles

Robe

Noir zain.
Le poil est soyeux sur une peau fine, les crins abondants,
rêches, souvent crêpelés et une crinière parfois double.

L'élevage en liberté et en altitude a développé chez lui, la capacité de réagir calmement
et intelligemment aux difficultés et aux imprévus.
C'est là une qualité inestimable en extérieur.
Le mérens d'origine est un cheval très courageux, au tempérament doux et gentil.
Quelques croisements peu sélectifs à l'époque où l'on s'efforçait de relancer la race ont introduit des sujets au caractère moins facile, mais la sélection actuelle met l'accent sur la gentillesse.



Autrefois considéré comme un poney rustique régional, il est aujourd'hui un cheval de race.

Ce petit cheval ariégeois existe depuis plus d'un siècle.
On trouve ce "petit noir" sur des photos datant du début du XXe siècle.
Il était alors employé essentiellement aux travaux des champs
dans cette belle région des Pyrénées.
Comme bien d'autres chevaux de travail, il fut menacé d'extinction
par la mécanisation de l'agriculture et l'exode rural.

Pour tenter d'enrayer le déclin de ce poney de montagne plein de qualités,
les éleveurs de la région ouvrirent, en 1933, le stud-book de la race.
Cependant, malgré leurs efforts, ils ne parvinrent pas à maintenir les effectifs.
Dans les années 1970, il ne restait guère qu'une cinquantaine de mérens, dont seulement
4 étalons.

Heureusement, le développement de l'équitation de loisir
permit au mérens, rustique, endurant, au pied exceptionnellement sûr,
de trouver un nouvel emploi.
Les éleveurs firent tout leur possible pour faire connaître
leur cheval au grand public et aux professionnels du tourisme.
En vingt ans, le cheptel se reconstitue et on dénombre plus d'une
centaine d'étalons et plus de 1500 juments à partir de 2000.

D'abord cantonné dans sa région d'origine, il s'est depuis répandu dans toute la France,
y compris dans les d.o.m.t.o.m, l'Etat ayant subventionné leur transport par avion.
La Réunion est le deuxième département français pour l'élevage de mérens.
On trouve également des mérens dans divers pays d'Europe, en Italie, aux
Pays-Bas et en Belgique
http://www.merensbelgium.be/histo.html

La corne noire, particulièrement solide, les éleveurs tiennent beaucoup à préserver cette qualité - c'est une des raisons pour lesquelles les balzanes, même à l'état de trace, ne sont pas acceptées.

Autrefois considété comme un poney en raison de sa taille. Il a d'ailleurs porté, successivement, plusieurs noms. Les éleveurs, pour qui l'appelation d'origine "trait ariégeois" convenait peu eu égard à son avenir dans le tourisme et le loisir, le baptisèrent, en 1971, poney ariégeois. Sa morphologie et surtout sa solidité - il peut porter un adulte de 120 kg - le rattachant bien plus au cheval qu'au poney, il devint, pour finir, en 1998,
CHEVAL de MERENS.

Extrait des Editions Atlas

jeudi 11 septembre 2008

Les Races & Elevage...

LE BARBE

Il est moins célèbre et il a sans doute moins de panache que l'arabe.
Mais ce cheval vif et élégant a participé lui aussi à l'élaboration de bien des races de valeur.

Le barbe : un " barbare" venu du désert...
Il est originaire d'Afrique du Nord et, plus précisément, de ce qu'on appelait autrefois les Etats barbaresques, d'où son nom.

Durant des siècles, ce cheval du désert a surtout été utilisé et, bien sûr, apprécié par les Bédouins, qui vivaient en lisière du Sahara. Pour ces guerriers, un cheval vif, endurant et frugal était un auxiliaire sans prix.
Ils l'élevaient donc avec le plus grand soin.
Ils appelaient leurs juments leurs "filles" et laissaient les poulains pénétrer sous leur grande tente pour qu'ils profitent de la fraîcheur.
Leurs chevaux faisaient quasiment partie de leur famille.

Adapté au régime pauvre des régions arides, le barbe s'empâte facilement lorsqu'il profite d'une alimentation trop riche. Ce qui n'est pas bon pour ses membres; il faut donc éviter de lui donner trop d'aliments concentrés.

Selon certains auteurs, les Romains auraient déjà utilisé des barbes, en particulier pour les courses de chars dans les arènes.
Il est donc possible que les amateurs de jeux du cirque en aient importés à cette époque, mais cela n'a jamais été prouvé.
Plus tard, au VIIIe siècle, les Maures envahirent l'Espagne et amenèrent avec eux quantité de chevaux barbes. Comme souvent en pareil cas, certains s'échappèrent et vécurent en liberté.
Leur croisement avec des juments locales produisit l'amorce de la race andalouse (que d'autres sangs ont contribué par la suite à fixer).

Le Cheval de Toutes les Equitations

En 1662, Charles II d'Angleterre, passionné de courses de chevaux, reçut dans la dot de sa femme le port marocain de Tanger.
Durant les vingt et un ans où la ville demeura sous sa domination, on expidia vers la Grande-Bretagne, à partir d'elle, une grande quantité de chevaux barbes.
Ceux-ci furent utilisé pour améliorer la vitesse et la vigueur des premiers chevaux de course britanniques. Le barbe a donc été, avant l'arabe, un ancêtre du pur-sang.

La domination française en Afrique du Nord a duré du XIXe au milieu du XXe siècle.
La remonte de la cavalerie, au Maroc et en Algérie, pour les spahis par exemple, et même en métropole, était alors constituée, pour une bonne part, de barbes.
En effet, ces chevaux possèdent toutes les qualités nécessaires au cheval d'arme : ils sont rapides, maniables, rustiques et endurants - donc " économiques".

Si l'on connaît l'origine géographique du barbe, en revanche,
nul ne peut dire quand il est apparu en Afrique du Nord.
Si l'on s'en tient aux récits et aux légendes, il semble que ce cheval
ait toujours été présent aux côtés des hommes de sa région d'origine.

Elevé dans un pays semi-aride, à la végétation pauvre, le barbe est pour le moins rustique.
Habitué à évoluer sur les terrains rocailleux et pentus des monts de l'Atlas,
il a le pied très sûr.
Ces qualités, et bien d'autres, en font une monture résistante, agréable, assez polyvalente.

Modèle

La tête est plutôt longue, avec un profil restiligne, de larges naseaux et des ganaches prononcées. L'encolure est forte et rouée et le garrot haut placé. L'épaule est longue et plus ou moins inclinée, la croupe avalée et la queue portée bas. Le poitrail est parfois étroit. Les membres sont longs et forts, bien musclés, avec des canons relativement longs.

Taille

Elle varie de 1.40 m à 1.57 m

Robe

Alezane, alezan brûlé, bai foncé, noire ou grise.

Caractère

Ce n'est pas sans raisons que les guerriers Bédouins chérissaient le barbe.
Ce cheval courageux affrontaient vaillamment aussi bien le tohu-bohu des combats que les longues retraites. Au cours de ces chevauchées, qui étaient parfois longues, la rapidité des barbes a bien souvent sauvé la vie de leur maître.
En outre, il est intelligent, parfois un peu malicieux, avec une personnalité généralement prononcée. Et, s'il n'a pas toujours bon caractère, sa gentillesse est bien réelle.

Extrait des Editions Atlas