mercredi 3 septembre 2008

Les Races & Elevage...


Depuis 1997, l'appaloosa est reconnu par les Haras nationaux, qui ont même fait l'acquisition d'un étalon de cette race.
Malgré ses nombreux atouts, qui en font un merveilleux cheval de loisir, cet animal athlétique et polyvalent est pourtant peu répandu en Belgique.

L'appaloosa est le cheval idéal pour les cavaliers de loisir qui veulent se faire plaisir sans se faire peur. Comme le quarter horse, avec lequel il a été beaucoup croisé, l'appaloosa possède un excellent mental : il est calme, intelligent et sûr. Son caractère souple et tranquille convient particulièrement à toutes les disciplines d'extérieur, de la simple balade à la grande randonnée en passant par le TREC, l'endurance et le trail. L'appaloosa, parce qu'il est conciliant et équilibré, est généralement facile à dresser - ce qui ne dispense pas ses propriétaires, bien sûr, de lui assurer un débourrage et une éducation de base solides, ne de faire appel, si nécessaire, à un professionnel.

Amoureux des grands espaces

Cheval d'extérieur par excellence, il passe partout : son pied est sûr, sa corne solide, ses articulations sans problèmes. C'est un excellent porteur qui peut affronter les terrains les plus accidentés. Un seul bémol aux louanges que suscite ce cheval : rustique et résistant, il a besoin de vivre au grand air. La vie en box ne lui convient pas (mais à quel cheval convient-elle réellement?). Il peuvent vivre dehors toute l'année et c'est en lui offrant ce type d'existence que l'on préservera au mieux ses qualités physiques et mentales.

Contrairement à la réputation qu'on lui a faite en France, où on l'a longtemps associé uniquement à l'équitation d'extérieur et même au cirque, l'appaloosa est un athlète complet capable de belles performances.

Un Américain bon teint.

Dans son pays d'origine - les USA -, c'est un cheval polyvalent, que l'on voit réussir aussi bien dans les compétitions western qu'en hunter (où il excelle), en saut d'obstacle, en dressage et même en course. C'est dire s'il possède de sérieuses qualités. Mais le maigre intérêt qu'il suscite en France, en même temps que le prix décourageant d'un bon reproducteur venant des Etats-Unis, a longtemps contribué à le cantonner dans le rôle de cheval folklorique.

L'équitation western, un déclencheur

Aujourd'hui, la situation de l'appaloosa dans toute l'Europe est en pleine évolution, comme en témoigne l'intérêt croissant que lui portent les cavaliers. En 1985, une poignée d'éleveurs créait l'Appaloosa Horse Club de France (ApHCF), pendant de l'Appaloosa Horse Club américain. Au même moment, l'équitation western prenait son essor dans toute l'Europe. L'appaloosa est très doué dans la plupart des disciplines de cette équitation, dont les compétitions, en se développant, ont beaucoup contribué à faire connaître ses qualités. Plusieurs appaloosa ont remporté des titres aux championnats de France et même en Europe en reining, pleasure, trail, halter... etc. La pratique de la compétition western reste certes marginale, mais ces brillants résultats ont fait office de vitrine et on redoré le blason d'une race jusque-là injustement dépréciée.

Depuis, l'ApHCF a bien travaillé pour faire découvrir aux cavaliers le potentiel de ce cheval à la robe peu ordinaire - qui est d'ailleurs une excellente publicité en soi. Lorsqu'un appaloosa se classe en CSO ou en endurance, personne ne manque de le remarquer et d'en identifier la race.
On voit des appaloosa en équitation western, bien sûr, mais aussi dans les disciplines d'extérieur, où son agilité, son endurance et sa résistance font merveille, ainsi qu'en attelage.

Cheval de couleur !

Quand on dit " appaloosa ", la plupart des cavaliers pensent " cheval tacheté " (ce qui correspond à la robe léopard). Or, le standard de la race admet treize robes différentes, dont une unie.
Aux Etats-Unis, 25% des appaloosas ont cette dernière robe.
Il faut bien garder à l'esprit que l'appaloosa est une race, non une robe.

Extrait des Editions Atlas


Les Races & Elevage...


L'exemple du selle français.

Contrairement au stud-book du pur-sang, la plupart des stud-books de chevaux
de sport sont "ouverts": l'apport de reproducteurs d'une autre race est autorisé,
pourvu que leurs produits correspondent au standart de la race.
Cet apport est toléré à petites doses - et de plus en plus - pour le selle français.
Ce stud-book accepte, de temps en temps, un reproducteur d'une autre race
qui semble présenter des qualités propres à préserver la spécificité du selle français
(modèle, aptitude pour le saut, etc...) tout en étant susceptible de l'améliorer.

L'élevage des poneys de sport suit la même tendance que celle des chevaux de sport :
les "poneys de selle" dont les stud-books s'ouvrent dans différents pays d'Europe
se ressemblent beaucoup.

Le métissage fait cheval

Le K.W.P.N., lui, est né du métissage.
Les éleveurs de cette race acceptent tous les reproducteurs qui correspondent à leurs standarts.
Ils sélectionnent les chevaux de sport présentant les meilleurs aptitudes,
le meilleur tempérament et le plus beau modèle et les croisent entre eux dans l'espoir des poulains réunissant toutes ces qualités.
La sélection se poursuit à l'intérieur de la race, les produits étant soumis à des tests avant d'être définitivement admis à la reproduction.
Les animaux ainsi sélectionnés ne constituent donc une race que dans la mesure où on déclare qu'ils lui appartiennent. Ce sont leurs performances et leur modèle qui les y attachent, non leurs origines. Ils peuvent parfaitement provenir de deux reproducteurs d'une autre race ayant été acceptés au stud-book...
On comprend ainsi pourquoi il est difficile de les reconnaître au premier coup d'oeil !

Une seule race ?

Dans le monde du cheval de sport, les similitudes d'une race à l'autre sont telles que l'on peut s'interroger sur le bien-fondé de la notion de " race ".
Comparons avec les chiens :
à l'intérieur d'une même catégorie - chiens de berger moyens et grands, par exemple -,
on trouve des animaux extrêmement différents.
Un berger briard et un berger australien ne peuvent se confondre, pas plus qu'un beauceron ou un colley.
Pourquoi alors, ne pas considérer les chevaux qui présentent les mêmes qualités,
qui ont un aspect semblable et qui sont employés au même usage - le sport -
comme formant une seule race ?

Les champions de CSO et de dressage se disputent souvent les mêmes chevaux : c'est dire si la label"cheval de sport" serait justifié !

Vers une certaine uniformisation

Nos races de chevaux sont, depuis des siècles, des créations humaines.
Néanmoins, tant que le transport des animaux était malaisé et que la saillie en main était le seul moyen possible de reproduction, la notion de terroir a gardé une certaine importance :
on ne produisait pas en Normandie les mêmes chevaux qu'en Espagne ou qu'en Allemagne.
Le climat, la nourriture, le sol, les usages favorisaient l'existance de race assez distinctes.
De nos jours, on peut faire voyager des paillettes de sperme congelé d'un bout à l'autre de la planète. On peut aussi, en frantionnant les doses de spermes produites par un étalon, lui donner des centaines de descendants - qu'il n'aurait jamais pu engendrer par la saillie.
Ces deux facteurs contribuent grandement à uniformiser les produits de l'élevage du cheval de sport.

Des races bien distinctes

Certains stud-book sont "fermés": seuls des reproducteurs provenant de l'un d'entre eux peuvent être croisés. C'est le cas du pur-sang : un poulain ne peut prétendre au titre de pur-sang que si ses deux parents le sont aussi. Et, de fait, les pur-sang sont assez caractéristiques et ne peuvent guère être confondus avec d'autres races.
Dans ce cas, ce qui défient la race, ce sont les origines et non le standard -
ce qui n'empêche pas les éleveurs, bien sûr, d'écarter de la reproduction les animaux qui ne présentent pas les qualités nécessaires au maintien des caractéristiques de la race.

Le pour et le contre !

  • Stud-book fermé. La sélection se fait d'après les origines et non sur les performances. Le risque est que soient mis à la reproduction un mâle ou une femelle qui ne possèdent pas de réelle qualités. Par exemple, si papa et maman sont pur-sang, je suis pur-sang et j'ai le droit de me reproduire, même si j'ai un caractère épouvantable, même si je ne galope pas si bien que ça et que mes allures sont vilaines et inconfortables. Le côté positif de ce genre de sélection est qu'il préserve le " capital génétique ", donc les caractéristiques spécifiques de la race.
  • Stud-book ouvert. La sélection se fait sur les performances (du reproducteur et, éventuellement, de ses descendants) et sur la conformité au standard ; peu importe d'où je viens : ce qui compte, c'est ce que je fais. Avec ce type de sélection, on est sûr que les chevaux qui ne possèdent pas les capacités requises sont écartés de la reproduction. Mais la notion de race disparaît, le capital génétique s'aparpille.
Extrait des Editions Atlas