L'exemple du selle français.
Contrairement au stud-book du pur-sang, la plupart des stud-books de chevaux
de sport sont "ouverts": l'apport de reproducteurs d'une autre race est autorisé,
pourvu que leurs produits correspondent au standart de la race.
Cet apport est toléré à petites doses - et de plus en plus - pour le selle français.
Ce stud-book accepte, de temps en temps, un reproducteur d'une autre race
qui semble présenter des qualités propres à préserver la spécificité du selle français
(modèle, aptitude pour le saut, etc...) tout en étant susceptible de l'améliorer.
L'élevage des poneys de sport suit la même tendance que celle des chevaux de sport :
les "poneys de selle" dont les stud-books s'ouvrent dans différents pays d'Europe
se ressemblent beaucoup.
Le métissage fait cheval
Le K.W.P.N., lui, est né du métissage.
Les éleveurs de cette race acceptent tous les reproducteurs qui correspondent à leurs standarts.
Ils sélectionnent les chevaux de sport présentant les meilleurs aptitudes,
le meilleur tempérament et le plus beau modèle et les croisent entre eux dans l'espoir des poulains réunissant toutes ces qualités.
La sélection se poursuit à l'intérieur de la race, les produits étant soumis à des tests avant d'être définitivement admis à la reproduction.
Les animaux ainsi sélectionnés ne constituent donc une race que dans la mesure où on déclare qu'ils lui appartiennent. Ce sont leurs performances et leur modèle qui les y attachent, non leurs origines. Ils peuvent parfaitement provenir de deux reproducteurs d'une autre race ayant été acceptés au stud-book...
On comprend ainsi pourquoi il est difficile de les reconnaître au premier coup d'oeil !
Une seule race ?
Dans le monde du cheval de sport, les similitudes d'une race à l'autre sont telles que l'on peut s'interroger sur le bien-fondé de la notion de " race ".
Comparons avec les chiens :
à l'intérieur d'une même catégorie - chiens de berger moyens et grands, par exemple -,
on trouve des animaux extrêmement différents.
Un berger briard et un berger australien ne peuvent se confondre, pas plus qu'un beauceron ou un colley.
Pourquoi alors, ne pas considérer les chevaux qui présentent les mêmes qualités,
qui ont un aspect semblable et qui sont employés au même usage - le sport -
comme formant une seule race ?
Les champions de CSO et de dressage se disputent souvent les mêmes chevaux : c'est dire si la label"cheval de sport" serait justifié !
Vers une certaine uniformisation
Nos races de chevaux sont, depuis des siècles, des créations humaines.
Néanmoins, tant que le transport des animaux était malaisé et que la saillie en main était le seul moyen possible de reproduction, la notion de terroir a gardé une certaine importance :
on ne produisait pas en Normandie les mêmes chevaux qu'en Espagne ou qu'en Allemagne.
Le climat, la nourriture, le sol, les usages favorisaient l'existance de race assez distinctes.
De nos jours, on peut faire voyager des paillettes de sperme congelé d'un bout à l'autre de la planète. On peut aussi, en frantionnant les doses de spermes produites par un étalon, lui donner des centaines de descendants - qu'il n'aurait jamais pu engendrer par la saillie.
Ces deux facteurs contribuent grandement à uniformiser les produits de l'élevage du cheval de sport.
Des races bien distinctes
Certains stud-book sont "fermés": seuls des reproducteurs provenant de l'un d'entre eux peuvent être croisés. C'est le cas du pur-sang : un poulain ne peut prétendre au titre de pur-sang que si ses deux parents le sont aussi. Et, de fait, les pur-sang sont assez caractéristiques et ne peuvent guère être confondus avec d'autres races.
Dans ce cas, ce qui défient la race, ce sont les origines et non le standard -
ce qui n'empêche pas les éleveurs, bien sûr, d'écarter de la reproduction les animaux qui ne présentent pas les qualités nécessaires au maintien des caractéristiques de la race.
Le pour et le contre !
Contrairement au stud-book du pur-sang, la plupart des stud-books de chevaux
de sport sont "ouverts": l'apport de reproducteurs d'une autre race est autorisé,
pourvu que leurs produits correspondent au standart de la race.
Cet apport est toléré à petites doses - et de plus en plus - pour le selle français.
Ce stud-book accepte, de temps en temps, un reproducteur d'une autre race
qui semble présenter des qualités propres à préserver la spécificité du selle français
(modèle, aptitude pour le saut, etc...) tout en étant susceptible de l'améliorer.
L'élevage des poneys de sport suit la même tendance que celle des chevaux de sport :
les "poneys de selle" dont les stud-books s'ouvrent dans différents pays d'Europe
se ressemblent beaucoup.
Le métissage fait cheval
Le K.W.P.N., lui, est né du métissage.
Les éleveurs de cette race acceptent tous les reproducteurs qui correspondent à leurs standarts.
Ils sélectionnent les chevaux de sport présentant les meilleurs aptitudes,
le meilleur tempérament et le plus beau modèle et les croisent entre eux dans l'espoir des poulains réunissant toutes ces qualités.
La sélection se poursuit à l'intérieur de la race, les produits étant soumis à des tests avant d'être définitivement admis à la reproduction.
Les animaux ainsi sélectionnés ne constituent donc une race que dans la mesure où on déclare qu'ils lui appartiennent. Ce sont leurs performances et leur modèle qui les y attachent, non leurs origines. Ils peuvent parfaitement provenir de deux reproducteurs d'une autre race ayant été acceptés au stud-book...
On comprend ainsi pourquoi il est difficile de les reconnaître au premier coup d'oeil !
Une seule race ?
Dans le monde du cheval de sport, les similitudes d'une race à l'autre sont telles que l'on peut s'interroger sur le bien-fondé de la notion de " race ".
Comparons avec les chiens :
à l'intérieur d'une même catégorie - chiens de berger moyens et grands, par exemple -,
on trouve des animaux extrêmement différents.
Un berger briard et un berger australien ne peuvent se confondre, pas plus qu'un beauceron ou un colley.
Pourquoi alors, ne pas considérer les chevaux qui présentent les mêmes qualités,
qui ont un aspect semblable et qui sont employés au même usage - le sport -
comme formant une seule race ?
Les champions de CSO et de dressage se disputent souvent les mêmes chevaux : c'est dire si la label"cheval de sport" serait justifié !
Vers une certaine uniformisation
Nos races de chevaux sont, depuis des siècles, des créations humaines.
Néanmoins, tant que le transport des animaux était malaisé et que la saillie en main était le seul moyen possible de reproduction, la notion de terroir a gardé une certaine importance :
on ne produisait pas en Normandie les mêmes chevaux qu'en Espagne ou qu'en Allemagne.
Le climat, la nourriture, le sol, les usages favorisaient l'existance de race assez distinctes.
De nos jours, on peut faire voyager des paillettes de sperme congelé d'un bout à l'autre de la planète. On peut aussi, en frantionnant les doses de spermes produites par un étalon, lui donner des centaines de descendants - qu'il n'aurait jamais pu engendrer par la saillie.
Ces deux facteurs contribuent grandement à uniformiser les produits de l'élevage du cheval de sport.
Des races bien distinctes
Certains stud-book sont "fermés": seuls des reproducteurs provenant de l'un d'entre eux peuvent être croisés. C'est le cas du pur-sang : un poulain ne peut prétendre au titre de pur-sang que si ses deux parents le sont aussi. Et, de fait, les pur-sang sont assez caractéristiques et ne peuvent guère être confondus avec d'autres races.
Dans ce cas, ce qui défient la race, ce sont les origines et non le standard -
ce qui n'empêche pas les éleveurs, bien sûr, d'écarter de la reproduction les animaux qui ne présentent pas les qualités nécessaires au maintien des caractéristiques de la race.
Le pour et le contre !
- Stud-book fermé. La sélection se fait d'après les origines et non sur les performances. Le risque est que soient mis à la reproduction un mâle ou une femelle qui ne possèdent pas de réelle qualités. Par exemple, si papa et maman sont pur-sang, je suis pur-sang et j'ai le droit de me reproduire, même si j'ai un caractère épouvantable, même si je ne galope pas si bien que ça et que mes allures sont vilaines et inconfortables. Le côté positif de ce genre de sélection est qu'il préserve le " capital génétique ", donc les caractéristiques spécifiques de la race.
- Stud-book ouvert. La sélection se fait sur les performances (du reproducteur et, éventuellement, de ses descendants) et sur la conformité au standard ; peu importe d'où je viens : ce qui compte, c'est ce que je fais. Avec ce type de sélection, on est sûr que les chevaux qui ne possèdent pas les capacités requises sont écartés de la reproduction. Mais la notion de race disparaît, le capital génétique s'aparpille.
Extrait des Editions Atlas
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